Je suppose qu’il y a mille façons de travailler dans le monde amateur de la photographie, mille façons de sélectionner ce que l’on produit ensemble, mille façon de traiter et rendre les photographies.

Chacun à ses contraintes, souhaits, envies et sa manière de s’organiser pour ce qui doit rester un plaisir. Pour la majorité des photographes amateurs, il s’agit d’une activité en marge du travail et qui prend aussi un temps non négligeable sur la vie de famille.

Le point de vue de chacun n’est parfois pas complètement compris, ou peu sembler à première vue étrange. Or expliquer les choses est toujours beaucoup plus efficace que de les imposer, je reprends donc ici toutes les petites règles que j’applique pour les séances, et les expliques afin que nos collaborations n’en souffrent pas.

J’en profite pour résumer le déroulé d’une collaboration pour une séance studio telle que celles que je propose.

On se rencontre avant

Si on ne se connait pas encore, je pense qu’il est important pour chacun de se rencontrer au moins une fois avant.

D’abord, dans un cadre non professionnel, il me parait bizarre de m’enfermer plusieurs heures avec quelqu’un que je connais pas. Je suppose que je ne dois pas être le seul comme ça. Alors c’est peut être idiot, mais cela me rassure de rencontrer les personnes avant.

Ces instants permettent d’échanger un minimum et de se faire une rapide idée de la suite. Personnellement je n’en voudrais jamais à une personne, qui suite à une prise de contact, ne souhaiterai pas donner suite.

Cette rencontre va me permettre d’expliquer comment se déroule la séance, comment va t-on l’organiser, quels sont les inspirations, que peut on en espérer comme résultat, etc. Côté modèle, cela permettra également d’exprimer ses attentes, préciser ses règles également, refuser certaines inspirations, fixer le cadre des publications, etc.

Les bruts de photographie ne sont pas livrés

Il y a plusieurs temps dans la créations d’une photographie, la préparation, l’organisation, la prise de vue, la selection et le développement numérique. Les bruts (que les photographes appellent les « raw »), les fichiers issus de la prise de vue, ne sont qu’une étape intermédiaire.

Seules les photos finales, développées numériquement, représentent réellement le travail du photographe. Seules celles-ci sont livrées, en format jpg, en haute définition, par l’intermédiaire d’un service d’échange de fichier (type wetransfer ou fromsmash). De la prise de vue au développement, il s’agit d’un tout.

Une sélection des photographies est livrée

Il y a deux cas, en fonction que l’on soit en studio ou en extérieur.

En studio, dans la très grande majorité des cas, on sélectionne ensemble les photos. Pour cela on se réserve un petit moment en fin de session pour regarder et critiquer ensemble ce que l’on a fait. La selection est faite ensemble mais on peut tout à fait avoir des souhaits et critères complètement différents, chacun doit y trouver ce qu’il est venu chercher dans cette collaboration.

En extérieur la phase sélection et critique est plus limité, dû à l’absence de support. Je développerai une selection que j’aurai faite en fonction du thème et l’enverrai.

Les photographies sélectionnées peuvent être publiées

Par défaut, lorsque l’on a sélectionné un ensemble de photographies, et sauf avis explicite contraire, je considère qu’elles sont publiables. D’ailleurs il est courant que je publie au rythme du développement.

Bien sûr certaines photographies peuvent rester privées, il suffit de me l’indiquer explicitement.

Les photographies ne peuvent pas être utilisées dans un but commercial

Je reste amateur et consomme beaucoup de mon temps personnel. C’est un choix que je fais mais je ne souhaite pas que cet investissement personnel soit détourné pour un bénéficie commercial.

Je ne fais pas de prestations mais des collaborations. Si vous avez des besoins commerciaux je peux vous recommender des amis qui ont le status pour le faire et beaucoup de talent.

Le temps de développement peut varier

Comme je développe les photographies sur mon temps libre, il y a de nombreux facteurs organisationnels qui peuvent influencer. Des vacances, des déplacements professionnels, des séances qui s’enchaînent, etc.

Ensuite le type de photographie joue énormément. Il a des séances qui ne nécessitent que peu de développement (les prise de vue en pied avec du recul par exemple) et d’autres qui demandent un effort plus conséquent (portrait ou reconstruction de fond par exemple). Ces critères là jouent également sur le nombre de photographies sélectionnées.

Ce n’est qu’après la prise de vue et la selection des photos que je suis capable d’avoir une idée de la charge de travail pour le développement. Avant c’est difficile d’anticiper et s’engager, sauf cas très particulier d’un thème très précis.

Généralement cela ne prend pas plus de deux semaines, et dans 80% des cas, tout est livré au cours de la première. Mais je ne peux pas m’y engager strictement.

Sauf demande, je ne livre qu’en une seule fois, lorsque que l’ensemble de la sélection a été développée. C’est dû au fait que je reviens souvent sur le développement après avoir fini un ensemble cohérent. Ne pas livrer au fur et à mesure me permet de garder cette flexibilité.

Le nombre de photographies rendues varie

Encore une fois il s’agit pour moi de garder un équilibre entre ce loisir, le plaisir à le faire, et ma vie privée. Le style des photographies influence beaucoup les efforts à fournir pour le développement.

Par exemple les portraits nécessitent une attention plus particulière sur les détails. Je ne souhaite pas utiliser de traitements automatiques et réalise donc tout manuellement. Cela peut prendre un temps considérable, mais c’est mon choix de travailler de cette manière. Certaines photographies de studio ont également parfois besoin d’une reconstruction du fond ou de l’environnement, le studio est petit.

Ces post-traitement sont longs et influent donc directement sur le nombre de photographies rendues. Si je dois passer plus de 30 mins sur chaque photographie, je ne pourrais pas en livrer plus d’une dizaine.

Je ne publie que très peu de photographies

Généralement je ne publie que quelques photographies issues d’une séance. Leur nombre et leur style dépend du rendu que je souhaite donner sur mes comptes de réseaux sociaux et sur ce site.

Le nombre de publication n’est absolument pas une mesure de qualité de notre séance. J’ai effectué des sessions où j’adore le résultat, mais il ne correspond simplement pas à l’orientation que j’ai actuellement sur les réseaux sociaux.

Cela reste un choix qui m’est personnel, comme la publication ou non par le modèle reste le sien.

One Reply to “Collaborons, oui mais pas n’importe comment”

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